Kalum est issu d'une famille de surfeurs, ses oncles et sa mère ont été parmi les premiers surfeurs de Tofino. Il a également hérité de leurs connaissances sur la durabilité, sur la manière de réduire son impact sur sa terre et sur la manière de subvenir à ses besoins en utilisant ce que la nature a à offrir. Se nourrir et être capable de construire un abri sont quelques-unes des compétences qui lui ont été enseignées très tôt.
Kalum vit à Tofino, sur la côte ouest du Canada. Sa plus récente demeure est une cabane en bois construite par son grand-père il y a un demi-siècle de cela. Il s'agissait autrefois d'une cabane dans les arbres qui s'élevait à près de 20 pieds au-dessus du sol et que sa famille et lui-même ont dû démolir pour des raisons de sécurité. Il utilise maintenant la remise pour entreposer ses planches de surf.
À seulement 21 ans, il est déjà un marin expérimenté et sait se débrouiller sur un bateau. Le père de Kalum est pêcheur et a vécu toute sa vie sur des bateaux et des maisons flottantes. Il a enseigné à Kalum une grande partie de ce qu'il sait aujourd'hui. Avec son zodiac, il peut explorer et s'aventurer facilement dans l'archipel des îles autour de l'île de Vancouver et repousser les limites du surf en eau froide. Ces compétences lui permettent également de trouver de nouvelles vagues et de surfer dans des endroits reculés.
Le littoral de Tofino et de ses environs offre de nombreux endroits, ce qui permet de surfer presque partout et en tout temps. Mais parfois, lorsque les étoiles s'alignent, Kalum et ses amis laissent la plage aux autres locaux et se rendent sur des vagues plus éloignées dont ils sont les seuls à connaître l’existence. En tant qu'étrangers, Ben et moi avons eu la chance d'accéder à l'une de ces vagues.
Le tube qu'ils voulaient atteindre est situé à quelques heures de la ville. On ne peut y accéder qu'avec des marins expérimentés à ses côtés. Pour ce genre de périple, il faut beaucoup de préparation, de matériel et de repos.
Avant de se mettre à l'eau, les surfeurs installent leur campement, afin de disposer d'un endroit confortable et sec où se réfugier après quelques heures passées dans le froid. Il n'y a pas d'endroit comme celui-ci pour se sentir vraiment connecté à la nature.
Après presque deux semaines passées avec Kalum, nous nous sommes assis pour la dernière fois autour d'un feu, pour parler de la vie, de nos projets pour l'avenir.
Il nous a dit qu'il voulait poursuivre sa carrière de surfeur et mettre toute son énergie à devenir la meilleure version de lui-même. En tant que surfeur d'eau froide originaire du Canada, Kalum sait qu'il est un marginal dans le monde du surf, mais il sait aussi que c'est sa différence qui lui permet d'être aussi bon dans ce qu'il fait.